24 Octobre 2017
Je réalise que je suis en colère. Je pensais avoir repris le dessus en maîtrisant, quasi, les aphtes. Je pensais que je pourrais me projeter à nouveau dans l’avenir joyeux. Mais j’arrive au centre et je suis en colère. En colère, je m’en rends bien compte, dans la salle d’attente. Toutes ces petites dames, au moins sexagénaires... Celle-ci là bas dans le coin en a bien 10 de plus... Je leur en veux. Je sais, c’est vilain. Mais je leur en veux d’avoir eu la veine d’avoir bien vécu. Si tu as plus de 60 ans, tu dois m’en vouloir à ton tour. Ne m’en veux pas, s’il te plaît : ce n’est qu’une colère passagère et pas bien sensée. Elle passera quand je serai moins craintive de ce qui m’attend. Quand je pourrai à nouveau suivre fidèlement, un protocole qui voudra bien de moi. Quand je pourrai faire confiance à mes comprimés blancs et leur confier ma rémission sans y penser. Quand je pourrai consacrer mon temps et mes pensées à la vie, je n’en voudrai plus aux petites dames qui ne savent pas leur chance. C’est promis.