2 Novembre 2013
Mon homme est à l'Estartit.
Un long week-end de plongées dans la réserve de la costa brava que nous faisions ensemble autrefois. Je suis bienheureuse pour lui... Et dépitée pour moi. J'évite d'y penser. Je m'occupe. Quand il appelle, il a la délicatesse de ne pas s'étendre sur ses sensations sous-marines. Je ne lui demande pas de m'en parler. Les îles Medes, les mérous curieux, leur langue épaisse et orange (vous le saviez ça, qu'ils avaient la langue orange, les mérous lippus ?), les grottes, les voutes tapissées de jaunes, les longs couloirs sombres, la lumière tout au bout, bleue laiteuse comme je ne l'ai jamais vue ailleurs, les murs vertigineux de gorgones, jusqu'en bas, le bas qu'on ne voit pas, le bas qu'on va voir, le sable au fond, sur lequel on se couche pour regarder ses bulles remonter sans nous. Il n'a pas besoin de me raconter mon homme. Je me souviens de tout.
L'année prochaine prochaine peut-être, j'espère, j'y serai.