7 Février 2014
Je m'engage sur la jetée du Tréhic.
Impossible d'y risquer un pied depuis début janvier. Trop de houle, trop de vagues, trop de vent. C'est interdit. Ce matin avec Isséo, c'est très tentant.
Le soleil éclaire l'ocre-jaune des lichens cramponnés à la pierre. Chemin balisé jusqu'au phare !
C'est sublime.
Les contrates. Les gris vert. Les safrans. Et au loin, dans le fond du tableau, la lumière posée sur le phare. Isséo, comme moi, se régale : tournepierres en grappes sur les rochers de la digue.
Vous connaissez le tournepierre ?
Avant de le rencontrer au Croisic, moi, je ne le connaissais pas. C'est d'une logique lapalissadesque ce que je viens de vous écrire là. Bref. Je ne connaissais pas le tournepierre. De tous les volatiles marins que je croise ici aujourd'hui, c'est mon favori ! Court sur pattes, trapu, la tête rentrée dans les épaules, on sent bien qu'il n'est pas dans l'esbroufe le tournepierre.
Et quand il s'envole, surprise ! Il nous l'avait bien caché, on découvre de grandes ailes finalement. Et de belles lignes blanches lui dessinent comme un grand "V" sur le dos. "V", comme "VIF" et "VéLOCE". Ou pour le plus joueur du groupe, comme "Vé les gars, comme je VAIS VITE" ! (bon, celui là, il est joueur et il est de Marseille).
Un chic type ce tournepierre ! Je veux le photographier beaucoup ce matin, mais mon appareil se met en carafe juste après le cliché du groupe sur les rochers. Nous reprenons notre marche vers le phare avec isséo. Il fait si soleil. Inutile de fermer la parka. Nul besoin de remonter la capuche. C'est là qu'elle est arrivée. La vicieuse. La scélérate. Une vague plus grosse que les autres. Elle s'est fracassée sur le mur dans un "crac", je vous jure, un de ces "cracs" qu'on a du mal à décrire mais qu'on oublie pas.
Craaaaaaaaaaaac
Mais c'est très mouillé l'océan... Et c'est plutôt glacial en février.