2 Février 2014
Les planches de l'Estacade léchées par l'océan. Le plein des niveaux partout. Les ponts et les cales avalés. Le port replet. Les chalutiers soulevés par la marée montante, perchés hauts sur le quai.
M'enfin, pas de quoi s'effervescer ! C'est une grande marée. Pas un ras de marée. Pas de houle, pas de gerbe, pas d'écume par dessus le phare. Pas de vague fracassant la route cotière. Pas de maison éclaboussée...Il est bien mouillé le pétard en revanche, pour le badaud venu des terres zyeuter ZI ivènete, ze déchainement ove ze éléments. Ca oui, il y a de la voiture sur la presqu'île ce dimanche. Interminable procession automobile depuis Batz sur Mer et au Croisic, les parkings font le plein. Même la mairie a prévu l'apocalypse. Distribution de sacs de sable aux plus exposés. Colmatage des entrées... Précautions hors de proportion mais au moins, on ne viendra pas leur chercher des poux dans la tête.
A l'étale, comme il devient certain que le "danger" est écarté, je m'aventure du côté de la Criée. J'attrape trois échantillons marins colorés.
Mais aujourd'hui, fallait lever le museau en fait, pour en prendre plein les mirettes :
On avait tous le regard rivé sur l'océan, l'eau et son niveau.
Le ciel se mettait en quatre pourtant, pour nous les faire oublier.