A y est, il appelle !
02.40. et patati et patata. Pétard, c'est lui !
Je ne décroche pas aussitôt. C'est ballot : cet appel de 15H08, je me l'attends depuis le matin ! Et maintenant que je le tiens mon coup de fil, là, dans la main, me voilà les doigts comme englués dans la mélasse.
"Bonjour, c'est Mario.
- Bonjour, vous allez bien ?"
Non, je ne cherche pas à gagner du temps. Maintenant que je l'entends Super Mario, j'ai envie de l'entendre tout à fait et sur tout et surtout très vite. Mais je suis polie. Et je l'aime bien. Je me dis que toutes ne s'inquiètent pas de sa santé, à lui qui veille sur la nôtre. Je me dis que prendre le temps de lui demander s'il va convenablement n'est qu'un juste, quoique mince, retour des choses. C'est tout.
Je te raccourcis notre conversation : tu es impatient de savoir, toi aussi, si ça se trouve.
Voici donc le topo de Super Mario de l'ICO :
C'est pas clair.
C'est pas bon... Mais pas tout à fait alarmant non plus.
Ce qui est sûr, c'est :
2- les saloperies ont grossi d'1 mm sur la photo de famille prise hier
(CHIER, CHIER ET RECHIER !)
3- je sens bien que ça tourne pas rond ces semaines dernières : je respire mal et l'histoire m'a montrée que quand je respire mal, ÇA PUE SÉVÈRE.
Ce que l'on va donc faire, avant de sortir le bazooka, le lance flamme et le Napalm, c'est montrer la photo au pneumologue. Le pneumologue va me causer. Super Mario veut causer au pneumologue. Et Super Mario va me causer à moi après. Et je te cause ensuite.
En attendant de savoir à quoi on a affaire, ben moi, je vais essayer de "faire calme", comme disait le petit Homme. Là, ça va mieux. Un peu. Mais il y a moins d'une heure, Isséo chien-chocolat me consolait.