Encore une nuit sans sommeil au Croisic.

Comme Sifli dans Toy Story : je tousse et je siffle.

C'est toujours une expérience insolite pour moi, ce-sifflement-survenant-de-je-ne-sais-où-je-ne-sais-comment. Sssssssssssssssssss. Y compris les lèvres bien closes, bien soudées ! Sssssssssssssssssss. Sur le dos, sur le ventre, sur le côté. Ssssssssssssssssss. Je tente tout, je fais des essais. Sssssssssssssssssssss. Rien n'y fait ! Renoncement, acceptation et cogitation :

La récidive serait-elle en passe de se concrétiser ? Se passerait-il quelque chose de perceptible cette fois, là, dans mes poumons ? J'imagine la métastase, l'aventurière ingénue de la troupe, se risquant à découvert, rappelée à l'ordre par les autres, les vicieuses dissimulées :

" Mais qu'est-ce qu'elle fout encore cette conne ? Merde Bibiche tu fais chier ! Tu vas encore tout faire foirer... Déjà la dernière fois, si t'avais pas mis le nez dehors... Hein, j'te rappelle qu'on a perdu gros avec tes conneries Bibiche. Josiane, Thérèse, Huguette, Yvette, Yolande... Toutes zigouillées à cause de toi Bibiche, t'entends ?!... Allez tu rentres maintenant ! Rentre ! REEEEENTREUU BIBIIIIIICHEUU !... Bon, Paulette, va la chercher avant qu'elle nous rameute tout le monde dehors parce qu'on va pas y arriver. Putain, on n'est pas aidées ! Un miracle qu'on soit encore là et qu'on n'ait pas encore été repérées."

Assez cocasse, le cancer métastatique vu comme ça, non ? Sssssssssssssssssss. Et zuuut...