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Les crabes dansent au Croisic

Je ne guérirai pas, mais je vis gaillardement (la plupart du temps) : FAUT PAS GÂCHER !

La drôle de guerre

La drôle de guerre
Je commence par les niouzes :

Super Mario constate bien ma gêne respiratoire. Je ne suis pas hypocondriaque. C'est la bonne nouvelle. Mais je vous le donne en 1000 : scanner normal. On n'est pas dans le caca avec ça... Moi je suis prête à charger au bazooka et à zigouiller tous azimuts. L'oncologue refroidit mes velléités guerrières : "je ne peux pas traiter ce que je n'identifie pas". C'est pas faux...

Nous voilà donc embarqué dans une drôle de guerre avec un ennemi déclaré mais non identifié. Pour temporiser dans ma tranchée, j'ai quand même droit à un "bolus de cortisone".

" Un quoi ?
- Un bolus de cortisone. Une bonne dose de cortisone, 120mg en injection. Effet rapide. C'est ce qu'on donne aux asthmatiques en crise. Après ça croyez moi, vous respirerez bien mieux."

Effectivement, ce fut radical. Contre virus et bactéries, la cortisone ne peut rien. Elle aggravera même sévèrement le topo puisqu'elle dézingue les défenses immunitaires. Mais les allergies et les inflammations, c'est son rayon ! De retour dans le bureau de Super Mario après mon injection, je respire mieux... Mais j'ai aussi les joues incendiées. De la bouffée de chaleur de très très bon niveau. C'est ça, la cortisone. Du gros calibre. On dégaine et on arrose large. "Poussez vous mauviettes, laissez passer, moi c'est Cortisone OK ?!". Mais faut se foutre des dégâts collatéraux, parce que la cortisone, ça bastonne ! Bouffées de chaleur, excitation, trouble de l'humeur et du sommeil... Un coup à se lancer dans le ménage frénétique de la maison en pleine nuit tu vois.

Pour en revenir à ce qui m'attend maintenant que me voilà cortisonée :

Pneumologue mardi 25 et examens à définir dans la foulée. J'espère que je n'aurai pas à repasser par une fibroscopie bronchique parce que la fibroscopie bronchique, ça frise la torture moyenâgeuse. Je te raconterai un jour. Après ça, on saura si je suis asthmatique, ou si mes poumons fatigués souffrent d'une autre anomalie. Mon cancer et une autre pathologie auraient pu se croiser. Les traitements du premier auraient pu aussi déclencher l'autre. Je n'y crois pas beaucoup mais bon... Je laisse faire les professionnels. Ils perdent, passent parfois du temps à éliminer une foison d'hypothèses tarabustées avant de REVENIR A L'ÉVIDENCE. Je comprends que leurs esprits rationnels aient besoin de cheminer rationnellement.

Pendant ce temps là moi, je respire. Au sens propre, comme au figuré.

 

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