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Les crabes dansent au Croisic

Je ne guérirai pas, mais je vis gaillardement (la plupart du temps) : FAUT PAS GÂCHER !

Un marqueur, c'est quoi ?

Jusqu'à ce matin d'hiver 2010, je croyais que c'était ça :

 

 

 

 

 

Mais ce jour là, je découvre un autre sens au mot "marqueur".

 

Au centre de prélèvement de l'IGR, l'infirmière lit à voix haute la prescription de mon oncologue. Cet oncologue, nous l'appellerons désormais Spider-Man. Oui, il mérite un nom de super héros lui aussi. Il est fortiche. Comme Super Mario à Nantes. C'est Spider-Man qui m'a fait connaitre Super Mario. C'est pour vous dire.
Spider-Man demande le dosage des marqueurs. L'infirmière sort un tube supplémentaire. Je lui pose la question qui me turlupine :

 

" C’est quoi les marqueurs ?
- Ah ils ne vous l’ont pas dit ?
- Non. Qu'est ce que c'est ?
- Ben, vous leur demanderez en consultation. Il faut qu’ils vous expliquent.

- Mais vous, vous ne pouvez pas me le dire ?
- Ah non, c’est à eux de vous en parler !"

Pourquoi tant de chichis ?!

 

Les marqueurs... C’est quoi encore ce truc ? C'est grave ? Ca doit être sérieux si l' infirmière ne se sent pas le droit d’en parler... Non ? Et pourquoi il ne m'en a pas parlé avant Spider-Man d'abord ?...
C'est finaud, franchement... Tous ces chichis, ça fout les chocottes !

Alarme !

 

Après la prise de sang et six heures de pochette surprise , Spider-Man m’explique. ENFIN. Puisque c’était à lui de le faire :

Le marqueur, c'est une protéine sécrétée par les cellules tumorales. On la retrouve dans le sang en trop grande quantité quand il y a cancer, en clair. A chaque tumeur, son marqueur. Pour le sein, c'est le CA 15-3. Pour les ovaires, le CA 125 et patati et patata. Mais certains cancers, comme les lymphomes, n'en ont pas. C'est donc un outil de dépistage ou d'évolution du cancer.

Toutefois, le marqueur seul ne suffit pas. Une infection, une inflammation, une réaction des cellules tumorales détruites en masse par la chimio peuvent péter les scores du marqueur sans que ce soit la Bérézina. Faut lui associer la panoplie des examens usuels (radio, echo, scanner, scintigraphie...) pour en tirer une interprétation fiable.

ATTENTION ! WARNING ! ACHTUNG !

Les marqueurs du cancer du sein ne valent pas un Kopec pour le dépistage : pas assez sensibles. Les miens n'ont pas cillé, alors que la fiesta des métastases faisait le plein juste à côté depuis des semaines.
 

En revanche, ils ont bien confirmé la grosse, grosse orgie ensuite :

  • CA 15-3 le 25 juillet 2012 avant les traitements : 159.
  • La norme est inférieure à 30.

Ils ont aussi rassuré sur l'efficacité des traitements au fil des mois :

  • CA 15-3 après 3 semaines de chimiothérapie le 31 août 2012 : 76 !
  • Le 27 septembre : 36.
  • Le 24 octobre : 25, retour à la normale !
  • Le 22 novembre : 19
  • Le 20 décembre : 18

 

Conclusion N°1 :

Le marqueur CA 15-3 est un bon indicateur de l'EVOLUTION du cancer du sein quand il est ASSOCIE aux autres examens de suivis.

 

Conclusion N°2 :

J'ai réussi le pari de placarder dans cet article très sérieux, 5 visuels aussi incompatibles que :

  1. un marqueur rouge de marque uniPOSCA,
  2. l'homme araignée, plus connu sous le patronyme de Spider-Man,
  3. un cornet de chichis,
  4. une applique-alarme rouge clignotante,
  5. un panneau de signalisation routière !

Qui dit mieux ?

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