Je te présente mon Homme, les petits hommes et Isséo, le chien-chocolat.
Tu dois te dire que j'ai mis un sacré paquet de clichés.
C'est qu'il y a un paquet d'amour dans ma petite famille. Et puis c'était aussi une sacrée belle journée de fin d'été, sur la plage de Saint Goustan.
Nous habitons au bord de l'océan. Au Croisic. C'est en Loire Atlantique. Et pour nous, c'est la Bretagne, c'est indéniable ! T'as qu'à venir et tu verras les toits d'ardoises, le breton partout sur les signalisations, le biniou les jours de fête... Indéniable je te dis !
Avant, comme beaucoup de gens coincés par la vie-qui-veut-qu'on-doive-travailler-pour-se-ruiner-la-santé, on se trouvait (mal) à Paris. Pour tout te dire, je m'y trouvais bien aux débuts : je sortais de ma grande école et moi ce que je voulais, c'était une grosse carrière, un gros métier et des gros sous ! Pas très glorieux, hein ? Mais qu'est ce que tu veux ? J'étais jeune. Et ambitieuse. Mon homme-d'avant (avant mon Homme d'aujourd'hui) pensait comme moi. Mais au fil de l'eau, l'eau justement, a commencé à me manquer. Un peu... Beaucoup... J'avais grandi à côté d'elle, dans les îles. Je voulais la retrouver !
Après le lymphome en 1996, c'est devenu une urgence. Je rencontre mon Homme pas bien longtemps après. En 2002. On est tous les deux amoureux de l'océan et de la plongée sous-marine. Tu penses si on s'entend bien ! On a le projet de quitter la-vie-qui-veut-qu'on-doive-travailler-pour-se-ruiner-la-santé, pour vivre au bord de l'eau... Pas dans l'immédiat. Sauf que.
En 2009, le cancer du néné va nous donner un bon coup de pied aux fesses. Mon Homme se dit que le rêve de la-vie-heureuse-au-bord-de-l'eau, faut pas trainer pour le réaliser.
En 2012, on y est !... Déménagement, nouvelle vie... Nouveau traitement : j'apprends la récidive, les métastases, la constellation dans les poumons, les os et le foie. Déconfiture, désolation, incompréhension et colère : on avait promis de me guérir en 2009 ! Et puis ce cancer, je devais m'en débarrasser comme le premier ! Je comprends que je ne vais pas durer bien longtemps.
Mais finalement... :)