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Les crabes dansent au Croisic

Je ne guérirai pas, mais je vis gaillardement (la plupart du temps) : FAUT PAS GÂCHER !

Hue dada, en avant la vie !!!

Le Croisic, le 2 octobre 2019

Le Croisic, le 2 octobre 2019

L'enthousiasme est la seule vertu

Philippe TAILLIEZ

Une année s'est écoulée depuis la mort de ma petite Cathie chérie. C'était le 19 mars 2019 à 21h35. Une année à la fois dure, cruelle même et éprouvante ; une année violente et pleine de souvenirs. Mais aussi une année remplie d'amour et d'amitié, de rencontres inouïes, d'espoirs, de réconforts et d'encouragements. Une année incroyable pour nous, ses hommes aimés.

 

La mort est comme un rideau invisible qui dissimule à votre regard la personne que vous aimez et qui pour vous, est toujours là.

C'est ce que j'ai ressenti à maintes reprises. Elle est là, je le sens mais je ne la vois plus. Et plus jamais je ne la verrai. Sauf en photos, en vidéos. Ou bien en rêves peut-être ? En tous cas, plus jamais je ne la prendrai dans mes bras, plus jamais je ne la sentirai contre moi.

Côté photos et vidéos, j'ai l'embarras du choix. Dans notre jolie maison d'abord où se bousculent un peu partout les images heureuses de la vie d'avant. Et d'autres, en plus qui sont apparues depuis. Ressuscitées de vieux cartons de déménagement, arrachées au passé, extirpées de l'oubli. Ces photos de nous, année après année : photos de notre couple du début, photos de bébés, photos d'enfants, photos de vacances, photos de voyages, photos à Houat, photos en bateau, photos en famille... photos de partout, un peu partout dans la maison. Toutes plus touchantes les unes que les autres.

Les vidéos, elles, sont moins tendres. Je pense aux nombreuses vidéos que Cathie a réalisées presque jusqu'au bout de sa vie alors que le cancer la grignotait sans pitié.

Ces vidéos sont le récit épisodique, haché et brutal du calvaire enduré des années durant. Les espoirs, les joies, les peines. Les répits, les attentes, les rechutes et l'angoisse. Avec cheveux ; sans cheveux. Une énorme tranche de vie bouffée par le putain de crabe vorace. mais tellement bien racontée, tellement bien expliquée.

La revoir, l'entendre. Ne jamais l'oublier.

Le Traict du Croisic, son lagon pour toujours

Le Traict du Croisic, son lagon pour toujours

La vie n'attend pas !

Oh non, la vie n'attend pas. Et c'est désormais gravé au plus profond de moi. 

Happé par un rythme que l'on ne maîtrise pas, tiré en avant par plein de raisons plus ou moins bonnes, souvent matérielles, on oublie de vivre l'instant présent en pleine conscience. 

Quand il est trop tard, on réalise que 17 belles et longues années s'étaient écoulées depuis que nous nous étions rejoints sous le même toit ; 17 ans, presque une "génération"... Une étincelle et en même temps, une éternité.

Les plus belles années sont parties en premier, bien sûr. Les plus cruelles ont sonné la fin de l'aventure. Mais tout au long de ce grand voyage : des moments de grâce, des moments de lumière, des moments d'amour. Plein de choses pas assez goûtées, pas assez savourées ; avalées trop vites et parfois oubliées. Des moments bien plus précieux que n'importe quel trésor et des moments désormais perdus, à jamais. Des souvenirs merveilleux.

 

Alors ce soir, tout juste un an "après", je me dis que plus que jamais, il faut vivre et aimer la vie. Cathie le clamait haut et fort et elle avait raison. Il faut aimer la vie, quoi qu'il arrive. Ne pas se laisser abattre, avancer gaillardement et... avec enthousiasme ! Pas toujours facile, je suis bien placé pour le savoir, mais tellement vrai dans le fond. Vivre ainsi rend plus fort.

Alors souriez et riez ! car la joie est contagieuse ;
Aimez ! car l’amour rend fort et bon ;
Et surtout,
VIVEZ ! car la vie n’attend pas !

 

Hue dada, en avant la vie !!!
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