28 Juillet 2013
Étourdissements, vertiges... Ça fait de la grande voltige là-haut, des milliers de trapézistes virevoltent. L'air brassé par leurs acrobaties déclenche chatouillis et frissons dans mon cerveau. J'ai déjà connu un flottement approchant dans les grandes tasses de Disney Land. Ça tourne si vite... La tête finit par partir en arrière, loin, loin, loin... Plus de maintien. Abandon. Règne des sensations. Et puis on se récupère soudainement ! La tête revient sur les épaules. Retour sur terre.
Le sevrage des antidépresseurs, c'est tout pareil ! Une alternance de pertes de conscience éclairs et de reprises en mains subites. J'y vais très très gentiment pourtant depuis le 3 juin. Je respecte à la lettre le plan de désintoxication prescrit. Je reviens même prudemment en arrière et ré-augmente la posologie quand le corps ne suit pas. C'est ce que j'ai dû faire cette semaine. J'ai réintroduit des demi-comprimés les mardis et jeudis à la place de la prise unique du mercredi. Pourtant, ça fait encore tournicoti-tournicoton derrière le front. Demain dimanche, j'ai droit à une dose complète selon le programme. Je vais me jeter dessus comme une camée dès les premières lueurs du jour !
Je n'imaginais pas être aussi physiquement dépendante : la "Paroxétine 20mg, vous verrez, c'est très léger". Balivernes et billevesées ! Vivement la liberté. C'est moi qui l'ai souhaitée. Je veux me "nettoyer". Me débarrasser de toute la chimie inutile. Ne garder que ce qui est vital :
Je vais y arriver. Sans précipitation. En gérant la pénurie sur plusieurs mois.