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Les crabes dansent au Croisic

Je ne guérirai pas, mais je vis gaillardement (la plupart du temps) : FAUT PAS GÂCHER !

Si ce n'est toi, c'est donc ton frère !

Si ce n'est toi, c'est donc ton frère !

Sale semaine.

Je la refais moins tout à fait noire-pessimiste : sale journée !
Je table sur l'amélioration à venir, mais pour l'heure : il vente, il pleute et dans ma tête, ça cogite. J'explique. Je te la fais courte et chronologique :

Le 7 janvier, les examens sont moyens. Pas minables. Mais moyens, c'est indéniable. J'aurais pu m'attendre à une régression conséquente des salopiotes : je côtoie Afinitor et son acolyte depuis le 29 septembre ; 2 mois quasi que je parviens même à me les coltiner sans pause. Or au scanner, salopiotes stabilisées certes, mais toujours en paquet. Le même paquet. Plein de toutes petites salopiotes partout dans le poumon droit. Et la même résistante sur la 4ème lombaire. L'ensemble est diffus, c'est ce qui est écrit sur le compte rendu et c'est ce qui fait dubitationner Super Mario. Depuis le début de la récidive supposée en septembre, il se demande s'il a bien affaire à des salopiotes. C'est le pneumologue consulté en renfort, qui a formalisé les métastases-le retour. Abandon du Létrozole. Début de l'Éxemestane. Pourtant Super Mario me le redit le 7 janvier, il dubitationne.

La semaine dernière, comme je turlupine, je rappelle Super Mario. Je n'aime pas le déranger en dehors des consultations. Il n'a déjà pas le temps de déjeuner ; ses journées ne sont pas assez longues pour la quantité de patients à recevoir. Mais je turlupine. Si salopiotes il n'y a pas, pas de quoi sabler les bulles pour autant tu comprends :

  1. d'abord parce que quelle que soit la saloperie qui colonise, il faut l'arrêter avant l'asphyxie,
  2. ensuite parce que ça voudrait dire qu'on ne soigne pas la saloperie avec le nouveau traitement,
  3. et pour couronner la reine merde, j'aurais cramé la cartouche Éxemestane-Afinitor pour que dalle, j'aurais pu poursuivre "pépère" (tout est relatif) avec mon Létrozole pour le cancer. 

Si ce ne sont pas des métastases, mais que sont-ce donc ?!

"Une allergie, une infection, peut-être liée au cancer, peut-être pas. Je ne suis pas confortable" me répond Super Mario au téléphone. J'apprécie la transparence. Je veux la transparence : je préfère savoir et réfléchir à une solution ensemble, plutôt que d'attendre qu'on décide à ma place.
- Je ne suis pas confortable non plus" dis-je en riant.
- Oui, je comprends bien" il rit un peu aussi.
- Et si on faisait un dosage des marqueurs maintenant et un autre d'ici 2 mois, pour voir comment ils évoluent ? Ça aiderait peut-être à savoir ce qu'on doit soigner ?"

Ce matin, je force le barrage du laboratoire pour avoir les résultats d'analyse du sang pompé à domicile vendredi dernier.

CA15.3 : 31,7
ACE : 52,5

Les normes sont respectivement sous 23,5 et 3.
Et en juin 2013, en rémission après la chimiothérapie, j'affichais 7,7 et 1,2.
Bien.
Les marqueurs ont crû conséquemment. Ça me casse les pieds bien sûr. Connement, on espère toujours. Les marqueurs ont crû. Maintenant de deux choses l'une :

  1. Soit ce résultat suffit à Super Mario pour confirmer la récidive au poumon.  Comme je vis depuis 4 mois dans l'idée que j'ai remétastasé, au fond, pas de drame. "Juste" l'inquiétude du traitement en cours qui à mon goût, ne fait que mollement contenir la charge des salopiotes au poumon.
  2. Soit le doute subsiste, parce que la hausse des marqueurs pourrait aussi correspondre à une autre activité tumorale que celle que l'on suppose dans dans le poumon, à cause des salopiotes osseuses par exemple ?... Dans ce cas, le nouveau dosage et le scanner de mars seraient décisif. Le doute et moi aurions donc à cohabiter 2 mois de plus.

J'attends l'appel de Super Mario pour me projeter dans le petit 1 ou le petit 2.
Sinon, je tendinite à l'épaule et j'aphte encore aussi ! En plus des douleurs usuelles, la flambée des lombaires, le blocage du sacrum, le plomb des jambes et des genoux, la fatigue, les acouphènes constants et ce que je ne te dis pas. Sale journée, je t'ai pas menti. Je vais marcher pour en faire quelque chose de correct. Avec mon coach à poils... S'il veut bien déshiberner !

Si ce n'est toi, c'est donc ton frère !
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